Réponse à l'urgence humanitaire
L’OMS et l'UNICEF au chevet des populations du Mali
L’Organisation mondiale de la Santé, OMS et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, UNICEF viennent de sceller ce mardi 11 juin 2013 dans la salle de conférence de l’OMS, un accord de collaboration et de mise en oeuvre conjointe des activités de santé dans le cadre de la réponse à l’urgence humanitaire.
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du Représentant de l’OMS , Dr Ibrahima Socé Fall et celui de l’UNICEF, Mme Françoise Aackermans.
L’objectif de cet accord est de développer plus de cohérence et d’efficacité dans l’aide/appui technique et financier que l’OMS et l’UNICEF apportent au Ministère de la santé dans le cadre de la réponse à l’urgence. Ce cadre de collaboration et d’entente est intervenu à un moment ou les données collectées par le SNU en fin 2011 notent une persistance des taux élevés de mortalité infanto-juvénile de 178‰, de mortalité infantile de 99 ‰ et de mortalité maternelle de 464 pour 100.000 naissances vivantes (contre 582 en 2001).
Cette situation est aggravée par le conflit au Nord du Mali depuis Février 2012 et ses conséquences sur les infrastructures, notamment le pillage ou la destruction des centres de sante et autres infrastructures sociosanitaires et le départ du personnel en charge des soins. A cela s’ajoute la crise nutritionnelle qui sévit depuis plusieurs années au Mali avec des taux de malnutrition aiguë globale autour de 10 % (seuil critique) et de malnutrition aiguë sévère supérieurs à 2%. Cette crise a été considérablement aggravée par la crise alimentaire de 2010-2011 et le conflit au Nord du Mali.
La Lettre d’Entente définit en détail les actions prioritaires pour répondre à l’urgence, les stratégies communes et la répartition du travail entre les deux agences pour chaque secteur : Santé, Eau-Hygiène-Assainissement (WASH) et Nutrition. Parmi les priorités, figurent la revitalisation des centres de santé et hôpitaux, l’amélioration et gestion des services WASH dans les structures de santé mais aussi, la mise en oeuvre du plaidoyer, des politiques et stratégies en matière de nutrition.
Une note de satisfaction pour le représentant de l’OMS, Dr, Ibrahima Socé Fall qui pour sa part à déclaré : « Nous sommes là pour régler les problèmes ensemble et appuyer les autorités du Mali à faire face aux besoins des populations. Nous ne devons pas avoir peur des problèmes, mais au contraire, rester dans une approche de résolution. Il faut reconnaitre la qualité de notre travail commun au bénéfice du Mali. Nous sommes arrivés à un consensus qui est cohérent. »